mardi 6 mai 2008

La fesse et la fessée

Un an...

Un an que "vous avez voté Sarkoy" comme dirait Jean-Michel Apathie.

Un an qui a semblé tout aussi long à moi qu'à lui (je pense au vu des sondages).

Entre le "bling-bling" (je déteste ce terme, en fait, puisqu'il ne veut strictement rien dire et on peut lui faire dire tout et n'importe-quoi), la girouette sur le terrain des relations internationales et des droits de l'Homme (et de ses femmes), et les mesures économiques qui coûtent plus qu'elles ne rapportent, je crois que la palme de l'absurdité présidentielle (et de l'inquiétude personnelle) reviens non pas à la fin de la recherche en France (encore que), mais à l'idéologie nauséabonde de victimisation qui préside aux "réformes" de la justice.

La victimisation à outrance que l'on observe fleurir comme mauvaises herbes aux pieds des urinoirs me fait hurler.
Une victime est une victime, certes. En aucun cas je pense plonger dans le refrain trop entendu par les victimes de viol : "c'est de sa faute si ça lui est arrivé" (sous entendu : "bien-fait pour toi, sale trainée"). Une victime est une victime. Ce qui lui est arrivé est affreux, ignoble, quasiment insurmontable. Mais cela ne lui donne pas le droit à la vengeance, aussi ignoble le crime dont elle a été victime fut-il.
La vengeance est hors du droit, hors de la loi. Quand un criminel est jugé pour un crime, ce n'est pas lui contre les victimes de son crime, mais lui contre la société dont les membres ont été victimes du crime. Quand quelqu'un commet un crime, il ne peut plus faire partie intégrante de la société, qui alors le juge lors d'un procès, qui du reste, soit être équitable et juste.

Faire une loi uniquement pour satisfaire les victimes peut sembler bon, juste, au mieux payant d'un point de vue électoral. Mais du point de vue de la justice, c'est peut-être le pire moyen de faire une loi.
D'un point de vue idéologique pour les raison plus haut.
D'un point de vue strictement pratique simplement parce que ces lois ne marchent pas et ont des effets secondaires imprévus et désastreux. Plus simplement, quand une loi est conçue de cette manière, elle est pensée pour des cas particuliers mais s'applique à tout le monde.
Utiliser les victimes pour faire passer des lois, c'est finalement ignoble politiquement. C'est ni plus ni moins utiliser la détresse des gens, leur peine, leur douleur pour se faire mousser, passer pour le sauveur et passer ses lois en douceur.

Je terminerai sur N. S. en citant un philosophe (je ne sais plus lequel) qui disait qu'un peuple a le tyran qu'il mérite.


Pour se détendre et se défouler, allons sur Facebook, me dirons certains.
Pourquoi pas.
Mais même si pour moi ce site communautaire a un certain intérêt en cela qu'il remplace les mails "classiques" et me permet de communiquer relativement facilement avec des amis perdus dans la toundra canadienne ou les pubs anglais.
Pour tout le reste, Facebook reste pour moi une façon peu intelligente (pour ne pas dire assez conne) de passer ses journée. Pour preuve le nombre énorme d'applications toutes plus stupides les unes que les autres ("quel boisson êtes-vous ?") qui bouffent un temps énorme. À la rigueur pourquoi pas, puisque les gens n'emmerdent personne avec ça, ils restent dans leur coin.
Mais quand vous êtes impliqués de toutes parts, c'est un autre problème. Les invitations pour ces applications pleuvent, comme celles pour "un ami vient de vous acheter comme animal de compagnie"... Sympa, merci. Niveau supérieur, le partage de photos de soirées arrosées ou de situations embarrassantes, le "Mur" sur lequel n'importe quel con peu écrire ce qu'il veut au vu et au su de tout le monde...
Passer sa vie sur Facebook est un peu idiot, surtout quand il s'agit d'interagir avec des gens qui habitent votre quartier. Il est plus simple et plus sympa d'aller directement les voir...

Les problèmes commencent à sortir au grand jour. De plus en plus d'entreprises visitent le profil Facebook d'un candidat à l'embauche. Certaines armées ont demandé à leurs soldats une certaine discrétion dans leurs profils pour éviter certains problèmes. Et ne parlons pas de la pub ciblée et la vulnérabilité de données personnelles, accessibles pour un bon pirate internet.

Les anglais, prompts à rire plus qu'à se plaindre, démontrent les limites de Facebook (et en plus, c'est drôle).

Sur ce, je retourne à mon ADN...

2 commentaires:

Glaboin a dit…

Ou comment écrire deux billets en un...

Yves Clément a dit…

Certes... mais il y a deux avantages : mes billets sont plus longs donc je passe pour plus intelligent, mes billets sont plus longs donc vous avez l'impression d'être plus intelligent en lisant plus...