lundi 8 septembre 2008

Au Revoir

Bonjour à toutes et à tous.

J'ai le regret de vous annoncer que ce message sera le dernier message de ce blog...











sur blogger !

(Vous y avez cru, hein ?)

J'ai décidé de déménager ce blog vers d'autres cieux et d'aller voir chez WordPress si j'y était.

Voici donc la nouvelle adresse de ce blog :

http://procrastinonsunpeu.wordpress.com/





Pourquoi je déménage ? C'est quelque chose que je voulais faire depuis longtemps, surtout chez WordPress. Blogger, ça va bien 5 minutes mais je trouve ça un peu limité à la longue.

À bientôt donc sur un autre site...





Parti Socialiste : Sans rancune, hein, blogger...

jeudi 4 septembre 2008

Les tribulations d'un français à Berlin (1)

Ou comment j'ai appris que les allemands n'aiment pas qu'on se moque d'eux.

Retour en arrière.

Lundi après-midi. Je me rend à mon futur laboratoire pour y signer quelques papier. Je suis en Allemagne depuis la veille. Je n'ai (presque) pas prononcé un mot d'allemand depuis cinq ans. Tout ce que je me souviens de cette noble et belle langue (qui sonne doux aux oreilles du français que je suis) c'est "Ich spreche keine Deutsch", ce que je traduirais en ces mots : "Tu peux toujours courir pour que je te réponde, mon gars."
Je suis donc sur le quai d'une station de métro (pardon, U-Bahn) attendant le U-Bahn donc. Vient vers moi à ce moment un homme qui, il me semble, me pose une question. Aussi sec, je répond par la phrase suscitée, pensant me tirer d'affaire.

Ce que j'avais oublié, c'était que j'imite inconsciemment les gens autour de moi, surtout quand il s'agit d'accents. Il m'a ainsi été très difficile de conserver ce noble accent anglais (que j'ai consolider grâce à mon prof de littérature anglaise, un pur British) quand j'était à Montréal (où l'on parle anglais avec un accent américain). J'ai pu ainsi en une journée très bien imiter l'accent allemand, accent avec lequel j'ai répondu à l'homme du dessus.

Imaginez donc la scène suivante. Vous êtes perdu. Vous demandez donc votre chemin à un passant qui impassible, vous répond "désolé, je ne parle pas français" dans un superbe accent parisien.
Vous le prenez mal.

C'est ce qui s'est passé.

Le visage de l'homme en question s'est un peu renfermé, puis il m'a lancé un truc que j'aurais du mal à traduire par "superbe diction et bienvenue dans notre noble patrie, ami d'outre-Rhin".

Je ne faisais pas le fier après ça.

mercredi 3 septembre 2008

La vie de couple, parlons-en (ça n'est pas sale)

Parlons aujourd'hui de la vie de couple, mais parlons-en du seul point de vue qui mérite qu'on s'y attache un petit peu, à savoir du point de vue de la génétique.
Et oui car la vie de couple et tous les petits tracas qui y sont associés semble (j'ai dit semble) pouvoir être expliqués par le spectre merveilleux, magnifique et poétique des séries d'Adénine, Thymine, Guanine et Cytosine qu'entre professionnels nous appelons séquences d'ADN (pour acide désoxyribonucléique).

Cette prodigieuse découverte, c'est à un pays nordique que nous la devons, à savoir la Suède.

Soit un couple "normal" (mais cela existe-t-il seulement un couple normal ? peut-être en laboratoire) composé d'un membre mâle de l'espèce Homo sapiens que nous appellerons François (c'est toi, Hans ?), et un autre membre de la même espèce, mais femelle celui-là que nous appellerons Gertrude (comme ça, pour voir).
Que nous dit cette étude sur ce couple ?
Et bien l'étude effectuée par des chercheurs suédois nous montre que, si problèmes il y aura, ils seront de la responsabilité du mâle, c'est à dire de François dans le cas suscité. Pourquoi ? Parce que la moitié mâle du couple peut posséder un allèle que la moitié féminine du couple n'aura jamais, à savoir l'allèle d'un gène qui répond au doux nom d'allèle 334 du gène AVPR1A (nom qui fait un peu "Brazil", mais bon).
Ensuite, l'étude montre que la présence et le nombre d'allèles portés par un mâle est lié à l'attachement dudit mâle à sa compagne (Gertrude dans notre exemple).

Petit aparté. On appelle gène toute séquence d'ADN ayant une fonction dans l'organisme (le gène de l'insuline ou gène de l'hormone de croissance ou de la couleur des cheveux). On appelle allèle la version du gène portée sur l'un ou l'autre chromosome (ou les deux)(l'allèle des cheveux blonds est par exemple en train de disparaitre). Un allèle donné d'un gène peut donc être en 0 copies (absent), 1 copie (on parle d'hétérozygotie) ou deux copies (homozygotie).
Fin de l'aparté.

L'étude pointe un lien entre les porteurs de deux copies de l'allèle 334 et un faible attachement dans leurs couples, à savoir plus de disputes et l'absence de sentiment de lien fort entre les deux membres du couple. En gros mon gars, si t'as deux allèles 334, tu ne pourra presque jamais être dans une relation de couple stable, magnifique, romantique avec des petits anges qui flottent tout autour quand vous marchez tous les deux en admirant l'astre couchant sur une plage de sable fin, la main dans la main et la zygounette dans le pilou-pilou.


À ce stade, mon sang de scientifique ne fait qu'un tour.
L'étude parle donc de lien statistique entre deux variables, à savoir la présence/absence d'allèles d'un coté et si les couples sont bien soudés de l'autre.
Aïe.
Car il s'agit là de corrélations et non pas de relations de causes à effets. Ces deux variables varient de la même manière mais ne sont pas forcément liées, l'une ne fait pas forcément varier l'autre. Cette étude n'est pas inintéressante en soit, mais doit être considérée avec un luxe de précautions, ce dont ni Le Monde, ni la BBC ne semble avoir fait l'effort. Pour eux, le lien existe puisque l'étude le montre.

D'un point de vue évolutif, cette étude est, par contre, très intéressante. Elle (re)pose la question de la vie de couple et de l'attachement comme force évolutive. Il existe quantité d'espèces chez lesquelles les membres vivent leurs vies entières en couples parfaitement soudés. Mais quels sont les moteurs de cet attachement ? Quels peuvent être les avantages de cet attachement quand à la transmission du matériel génétique aux générations suivantes ? L'orgasme pourrait être considéré comme un moteur de l'attachement d'un couple. Il y a d'ailleurs eu il y a peu une discussion très intéressante sur un non moins intéressant forum (un peu de pub ne tue pas la pub).

Donc, la vie de couple est en passe de devenir qu'un sous produit de l'évolution, une des très nombreuses manières qu'ont les gènes pour se transmettre de génération en génération.
Dommage

lundi 1 septembre 2008

Auf Deutsch

Salut à toutes et à tous.

Après un bon mois de pseudo-glande suivi d'un mois d'inactivité pur, ce blog reprends du service. Une nouveauté en ce joyeux début de septembre, où la seule chose qui semble tomber plus dru que des factures ou des ennuis administratifs est la pluie(surtout quand on oublie son parapluie), la nouveauté donc est que ce blog émet désormais en direct depuis la capitale de la rieuse patrie de Goethe (c'est à dire Berlin, je le précise à l'attention des cons et autres non-comprenants qui auraient la malveillance de tomber sur ce blog par hasard).

Je répondrai à l'implacable question "mais qu'est ce que tu as bien pu faire cet été ?" par ceci : pas grand chose. J'ai étudié des génomes, je me suis battu avec un langage de programmation, je me suis battu avec excel, j'ai joué au golf sous la grêle, j'ai joué au golf sous la brouillard, j'ai joué au golf par écran interposé, j'ai visité des traboules, j'ai bu du champagne tout en dansant, j'ai maudit Bill Gates sur vingt générations et j'ai finalement pris l'avion.

Que d'aventures.

Je suis donc à Berlin pour une durée de trois ans pour y faire ma thèse (ou PhD pour les anglophiles) sur un sujet qui à le double avantage d'être apprécié par moi et compris que par une infime minorité de l'espèce humaine, un truc barbare qui traite de génome et d'évolution, je vous en parlerai plus longuement par la suite.

Sur ce

Auf Viedersehen.

Parti Socialiste : il est bien entendu clair que la publication de ce blog va continuer en français, je dissipe toute tentative de "mais nous on croyais que..."