mercredi 30 avril 2008

Quoi de neuf en sciences (2)

Suite de ce qui se passe en ce moment dans le monde merveilleux de la science.

Parlons de sexe, comme disait la chanson, ou plutôt parlons de l'absence de sexe.

Comme vous le savez ou l'imaginez, le sexe est fondamental chez les grosses bébètes pour la reproduction car il permet l'échange et le brassage d'information génétique entre deux individus pour générer des descendants qui sont génétiquement différents de leurs parents et donc mieux armés pour faire face aux contraintes qu'ils pourront rencontrer. Ce brassage n'est quasiment pas possible avec la reproduction asexuée (la division cellulaire) comme chez les charmantes bactéries.

Donc le sexe est essentiel. Et bien pas tant que ça.
En tout cas pas chez une espèce de poisson chez laquelle on ne trouve quasiment que des femelles et donc, chez lesquelles le sexe est quasiment absent.
C'est la BBC qui relate l'affaire.

D'ailleurs, quelle est la conséquence de pas de sexe chez les grosses bébètes ? Et bien une dégénérescence génétique. Les enfants sont des clones de leurs parents. L'absence de brassage génétique fait que presque tous les individus ont le même génotype, il n'y quasiment aucune variabilité dans la population. Et là, c'est le drame : la moindre maladie un peu virulente peut anéantir l'espèce entière. Une espèce de grosses bébètes sans sexe a peu de chances de survivre à long terme.
D'où la surprise pour les chercheurs de voir que l'espèce de poisson en question survit depuis un bon bout de temps (70 000 ans).

L'explication de cette longévité est sans doute simple, mais mal comprise. On pense à des échanges occasionnels avec d'autres populations (un peu de sexe de temps de temps).

Ils sont forts ces poissons.

Encore une liste

Encore une, oui, comme si il n'y en avait pas assez. Cette fois, c'est Snoow qui en est l'origine (Twingocerise, si on remonte plus loin dans le temps).

Un des avantages de travailler toute la journée devant un ordinateur est de pouvoir justement écouter pas mal de musique. Je transmet donc ma playlist spéciale "mes expériences ne marchent pas, j'ai envie de passer l'ordinateur par la fenêtre".

KT Tunstall - Funnyman
Chanteuse écossaise responsable de la musique d'une pub pour une opératrice internet blonde. C'est son deuxième album et il est très bon. Un truc qui bouge pas mal.

Gemma Hayes - Undercover
Chanteuse irlandaise (dont le troisième album ne va pas tarder du reste) beaucoup moins connue en France mais très douée. De la bonne musique anglaise comme on l'aime. Plus doux que la précédente, mais toujours un régal.

-M- - Rendez-Vous
Issue de la B.O. du film "Ne le Dis à Personne". Je suis tombé raide dingue du film et raide dingue de la musique, composée par notre Mathieu Chedid préféré. Assez éloignée de ce qu'il fait d'habitude, mais un pur bijou.

Iron & Wine - Boy with a Coin
Musicien complet et chanteur originaire de Caroline du Sud. La musique est entêtante et remuante, mais très bien écrite, jouée et arrangée. Un délice au casque au milieu de la journée.

Queens of the Stone Age - Everybody Knows That You're Insane
J'avais déjà manifesté mon enthousiasme pour le groupe barré de Josh Homme. Cette chanson à elle seule pourra réveiller un bataillon de députés UMP pendant une session parlementaire à l'heure de la sieste (qui à l'air obligatoire).

Supergrass - I'd Like to Know
Groupe anglais dont j'ai également parlé ici à plusieurs reprises. Cette chanson est issue de leur premier album ("I should Coco" ou "Je devrais Coco" en français). Moins de puissance brut que la précédente chanson de cette playlist, mais donne une envie furieuse de sauter dans tous les sens dans le labo alors que les collègue et le chef vous regardent comme si vous veniez de la planète Mars.

Cat Power - Ramblin' (Wo)Man
Revenons à un peu de douceur féminine avec la chanteuse ennemie jurée du CCC (Comité Contre les Chats). Dans "Jukebox", elle reprend cette chanson de Hank Williams et lui donne cette sensualité et cette mélancolie que seules les femmes savent insuffler dans la musique. Tout simplement magnifique, même si elle ne donne pas vraiment envie de travailler.

Boards of Canada - Amo Bishop Roden
Issue d'un EP (Extended Play, entre le single et l'album) du meilleur groupe de musique électronique (pour moi en tout cas). Une de ces chansons quasiment impossible à décrire.

Jean-Luc Ponty - Mirage
Violoniste émérite de jazz, Ponty a joué avec pas mal de monde (Frank Zappa entre autres) avant de jouer son propre jazz avec son violon électrique et plein d'effets (on dit fusion, mais j'aime pas le mot). Très belle chanson.

Cannonball Adderley - Autumn Leaves
Où comment terminer en beauté. Reprise des "Feuilles Mortes" par un des plus grands saxophoniste et qui apparait dans un des meilleurs albums de jazz de tous les temps. Se dispute la première place au Panthéon du jazz avec "Take Five" de Dave Brubeck.

Vu que je n'ai pas trouvé tous les titres sur deezer.com, je n'ai rien mis, histoire de tout mettre sur le même plan.

mardi 29 avril 2008

Quoi de neuf en sciences (1)

Quelques petites choses qui ont retenu mon attention ces derniers jours, de quoi vous permettre de briller devant les collègues le matin à la pause, de quoi remplir plusieurs billets.

La première nous viens de l'Angleterre. La BBC et Le Monde annoncent qu'une femme peut influer sur le sexe d'un futur enfant par son alimentation (à la mère, pas à l'enfant).
Ces deux sérieux médias citent la non moins sérieuse revue de la Royal Society of Science (anglaise, elle aussi) et un article daté du début du mois d'avril. Les auteurs de cet article clament haut et fort (apparemment, ils ont été entendus) que donc l'alimentation de la mère peut avoir une influence sur le sexe d'un futur enfant.

Ou de l'utilisation de méthodes de grand-mère en science.

Tout d'abord, une petite précision sur ce que l'on appelle le sex-ratio. Il s'agit tout simplement du rapport mâle/femelle dans une population. Dans les populations occidentales, il nait plus de fille que de garçons. Pourquoi ? On se pose beaucoup la question, sans réponse adéquate.
Dans l'étude en question, le régime alimentaire de centaines de femmes britanniques, avant que celles-ci conçoivent un enfant, est passé à la loupe. Puis on regarde le sexe du bébé qui nait. Il en ressort qu'un régime alimentaire plus riche est liée à un nombre plus élevé de naissances masculines, les céréales notemment.

Bravo, pourrez-vous dire, CQFD et autres.

Oui mais non.
Tout d'abord, corrélation ne signifie pas rapport de cause à effet. Mon âge et la température moyenne du globe augmentent tous deux, ce qui ne veux pas dire que c'est mon âge qui fait qu'il fait de plus en plus chaud ou l'inverse.
Ensuite, le rapport entre régime alimentaire et sexe du bébé, même s'il existe, est infime. Le sexe du bébé dépend de tellement de variables que dire que manger plus riche permet d'avoir des garçons est équivalent à dire que marcher plus vite dans un aéroport en Europe vous fait arriver plus vite à New York.

Mais je reste persuadé que cette étude va être prise au pied de la lettre et va se ranger dans la pile toujours plus grosse des remèdes du style "ma-grand-mère-super-intelligente-l'a-dit-alors-ça-doit-être-vrai" au même rang que faire l'amour la tête en bas ou que sais-je encore.

Pour finir, et dans la série "méfions-nous-de-tout", je dirais simplement que les statistiques sont autant utiles que nuisibles. Comme beaucoup de produits nocifs, c'est la dose et surtout l'utilisation qui fait le poison.

lundi 28 avril 2008

To torture or not to torture

Telle est "La Question", par Henri Alleg.

Pendant la Guerre d'Algérie, Henri Alleg est membre du PCF et directeur de l'Alger républicain, journal résolument de gauche (donc anticolonialiste). Il est arrêté le 12 juin 1957 par les paras du général Massu en pleine Bataille d'Alger. Il est interné et torturé pendant un mois, avant d'être transféré dans une prison "civile" où il écrit "La Question".
Ce petit livre est la description quasi-clinique de la torture, qu'elle soit morale (conditions d'internement) que physique : il raconte en détails ce que lui et son corps ressentent pendant les séances qu'il subit.

Le livre est très court, mais d'une dureté extrême. La précision des description fait que l'on (res)sent physiquement ce qu'Alleg et tant d'autres ont subit.
C'est un livre essentiel, historique et actuel. Historique car il décrit ce qu'a été la torture, pratiquée par le pays des droits de l'Homme durant la période la plus sombre de son histoire. Actuel car la torture est toujours d'actualité aujourd'hui.
Ceux qui ne s'imaginent peu ou pas ce qu'est torturer un Homme, ce que cela signifie vraiment, doivent absolument lire ce livre.

jeudi 24 avril 2008

Qu'à Haut

C'est passé relativement inaperçu, pourtant il n'y avait pas de quoi...
Edward Lorenz, le père de la théorie du Chaos est mort le 16 avril dernier.

Il a tout simplement révolutionné notre vision du monde et de l'univers en renvoyant Newton aux vestiaires.
Rien que ça.

Tête de radio

Je suis fan de Radiohead, et ce depuis pas mal d'années.
Ils ont su créer une musique unique et magnifique, ils ont su, en des temps troubles pour la musique, bousculer les codes, les règles et les majors.
Ils ont surtout su évoluer d'album en album, d'année en année.

C'est ainsi avec un grand sourire en travers de mon visage que j'ai découvert cette vidéo, au détour de quelque navigation sur la toile. C'est une performance live du groupe dans un talk show New-Yorkais.
C'est en hurlant de rire que je l'ai regardé. Elle date de 1993 (Kurt Cobain était encore en vie, pour situer vaguement).

Notez la coiffure du chanteur Thom Yorke...

À la vue de cette vidéo, il est urgent de crier haut et fort : Vive l'évolution !

mercredi 23 avril 2008

Secouons la politique.

Il parait que l'auto-promo est quelque chose qui, en terme de marketing, peut être relativement efficace. En tout cas certains médias y ont recours sans aucune retenue. Ainsi, la chaîne de télé (une chaîne l'est car elle nous enferme dans un moule de pensé toujours plus bas et sans aucune vision intelligente, intéressante et innovante) M6 vante les mérites de la prochaine coupe d'Europe de Football, coupe que M6 retransmettra.

Donc permettez moi de faire l'auto-promo d'un précédent article de moi, ici-même, dans ce blog, article qui mettait en lien une vidéo d'André Brahic, qui a vraisemblablement oublié d'être con, comme disait Fucius. Dans cette vidéo, il proposait, en rigolant, que les politiques fassent une thèse au lieu de l'ENA, parce qu'au moins pendant une thèse, on apprend à se tromper.

Dommage.

Dommage qu'il ait dit ça en rigolant. Dommage surtout que personne à part les quelques personnes qui ont assisté au "discours" ou vous qui avez vu la vidéo. Dommage car cette idée enfle dans mon esprit comme un soufflé au fromage réussi dans un four de grand-mère.

Le problème de la non-représentativité des hommes/femmes politiques est un problème récurrent en France, qui ressort sous diverses formes. Ainsi au moment de l'intronisation/élection de N. S., la suppression de l'ENA a été entendu comme remède à tous nos problèmes.
Il est vrai que voir tous une classe de dirigeants sortir d'une seule et même école peut rendre sceptique.

Néanmoins, un problème majeur de la classe politique est qu'elle refuse de voir les problèmes en face. Elle refuse de dire clairement, simplement quand quelque chose ne va pas, à plus forte raison quand elle est la cause desdits problèmes. Elle estime que l'on peut régler infiniment plus de problèmes en appelant un chat un chien. Ainsi, les exercices théâtrales des membres du gouvernement pour affirmer que, non, il n'y aura pas de rigueur, que voui, nous allons réformer comme jamais on avait réformé. Mais réformer quoi, et comment ?

Les gouvernants ne savent tout simplement pas se tromper : ils cachent leurs erreurs, les enterrent et laissent à d'autres le soin de payer les pots cassés (les contribuables, avec ou sans papiers d'ailleurs...).

Une thèse est, à peu de choses près, apprendre à se tromper. L'erreur fait partie intégrante de la recherche scientifique. Elle en est même l'un des moteurs. Une erreur reste une erreur, mais au moins en science, on sait la traiter, composer avec elle, l'utiliser à notre avantage. Tout le contraire d'un politique.

Donc, messieurs les politiques, au lieu de faire des conneries, faites une thèse. Au moins vos conneries auront un nano-espoir de servir à quelque chose.

Et puis on aura la paix pendant trois ans au moins...

À bon entendeur.

mardi 22 avril 2008

Putain, 10 ans...

C'est le temps qu'il aura fallu attendre pour (enfin) avoir un nouvel album de Portishead.

Portishead, c'est ce groupe de trip-hop, avec Beth Gibbons au chant, qui fait passer Amy Winehouse pour une vulgaire poivrote, et un son si particulier et parfait pour tous les voyages nocturnes.

Ce nouvel album est sobrement intitulé "3" (Three outre-manche) et sort officiellement lundi prochain (le 28 avril, donc). Je sais, une semaine, c'est long, mais pas autant que dix ans, non ?

Pour se rafraichir les oreilles et la mémoire...

Une autre en bonus track, parce que c'est une de mes préférés...

lundi 21 avril 2008

Quand l'évolution ne veut pas se battre

Je l'avais promis il y a quelques temps, voici le billet sur l'évolution neutre, ou comment on est passé à coté d'un Nobel (celui-là, il risque d'être long et abscons, alors accrochez-vous).

Tout d'abord, replaçons nous dans le contexte, scientifique et temporel.
Nous sommes dans les années 60. Les Beatles sont en train de devenir plus célèbres que Jésus Christ (et la caravane passe). La France sort à peine de la guerre d'Algérie, mais est de plein pied dans la décennie De Gaulle. Mai 68 se prépare doucement. On vient de trouver la structure chimique de l'ADN. L'évolution dite Darwinienne est la théorie qui domine.

L'évolution Darwinienne, c'est tout simplement dire que toute mutation a ou aura un effet sur la fitness (la capacité d'un individu à se reproduire, à transmettre son matériel génétique). On vient à peine de découvrir ce qu'est de l'ADN, le génome est un territoire inconnu. On le voit donc (juste) comme une collection de gène. Et on pense que dans cette collection de gène, toute mutation, tout changement dans la séquence aura un effet sur la fitness.
Ce n'est que l'extension des modèles classiques à l'ADN. Il est évident que tout changement morphologique chez un organisme n'est pas sans conséquence évolutive. On pense tout simplement qu'il en est de même pour l'ADN. Dans l'esprit général, c'est la sélection naturelle qui "compose" ou provoque (selon certains) les mutations, c'est le besoin qui crée les mutations.

C'est là que Motoo Kimura est arrivé (pas stressé, avec ses maths et son grand cerveau).

Je ne me répandrais pas en détails biographiques, allez donc voir . Je dirais par contre qu'il est japonais d'origine et a fait toute sa carrière scientifique au pays de l'Oncle Sam. Autre chose importante, il a une solide formation en mathématique. Chose importante car cela lui a permis (je pense) d'approcher de manière innovante le problème de la sélection naturelle.

On peut décomposer la révolution qu'a été "l'évolution non-Darwinienne" (titre d'un article fondateur) en deux parties, qui correspondent à deux révolutions à elles toutes seules :
- La grande majorité des mutations n'ont aucun effet sur la fitness d'un individu (donc peuvent être considérées comme neutres).
- La probabilité de fixation des mutations neutres est indépendante de la taille de la population.

Pour formuler la première, il a fallu aux scientifiques tout simplement renverser la tendance générale et aller à l'encontre des quasi-dogmes qui tenaient en évolution à l'époque. Pourtant le raisonnement est des plus simples (mais fallait-il y penser).
Les scientifiques ont tout simplement étudié le code génétique (le "tableau" qui permet de faire correspondre l'ADN à la protéine). Ce code est composé en codons de trois nucléotides (trois lettres dans l'ADN : à trois lettres d'ADN correspondent un acide aminé (l'unité de la protéine)). Il y a 4 lettres dans l'ADN, ce qui nous donne 4*4*4 = 64 possibilitées. Or il n'y a que 20 acides aminés différents. Un même acide aminé peut donc être codé par plusieurs codons. Ce qui implique qu'une mutation peut être sans effet sur l'acide aminé, donc neutre.
De plus, changer d'acide aminé ne veut pas forcément dire changer de fonction. En effet, les acides aminés se ressemblent beaucoup en fonction et en propriété. Changer d'acide aminé peut donc ne pas avoir d'effet (ou quasiment pas, mais bon, on va pas chipoter non plus) sur la fonction de la protéine et sur la fitness de l'individu.
Au final ceci implique qu'une grande partie, sinon la majorité des mutations sont potentiellement sans effet sur la fitness de l'individu, donc sont des mutations neutres.
Pour finir sur ce point, Kimura avait déterminé en parallèle que les taux de substitutions observés étaient tout simplement trop grands pour être expliqués pas la seule sélection naturelle, et qu'elles devaient donc être majoritairement neutres.

Le deuxième point est un peu moins intuitif, puisqu'il est mathématique. On le doit à Kimura himself.
Dans un article fondamental, il élabore une démonstration mathématique que je n'ai pas étudié moi-même, mais dont la conclusion est que la fixation des mutations neutres est indépendante de la taille de la population.
Tout d'abord mutation et fixation. Une mutation est le changement d'une base (lettre) en une autre dans une séquence d'ADN. Elle peut se produire une ou plusieurs fois au même endroit chez plusieurs individus. La fixation est le processus par lequel cette mutation va "envahir" la population : par le jeu des transmissions de parents à enfants, on peut arriver à la situation où toute la population possède la mutation, on dit alors qu'elle est fixée.
Or cette fixation dépend de la force de la sélection (la mutation est-elle un avantage ou un inconvénient) et de la taille de la population : plus la population est grande, plus la sélection est efficace.
Kimura a tout simplement montré que les mutations neutres évoluent (mutent puis se fixent) à un taux qui est indépendant de la taille de la population. Ceci veut dire qu'une mutation neutre est effectivement neutre, puisque la sélection de peut agir par le truchement de la taille de la population. CQFD (Ce en Quoi Faut voir que kimura était vachement balèze, quanD même).

Ces deux parties ont placé les mutations neutres au centre de l'évolution de l'ADN : la majorité des mutations sont neutres et sans effet sur la fitness. Ceci a provoqué un changement radical (et douloureux) de la façon dont on voyait la sélection Darwinienne : elle n'est plus le moteur, l'agent provocateur des changements, mais veille juste au grain et donne ou pas son accord, selon la situation. La sélection Darwinienne ne fait qu'éditer les changements, au lieu de les créer.

Il faut bien évidemment considérer que la théorie neutre de l'évolution a été proposé quand on savait à peine séquencer des protéines, pas de l'ADN, et qu'on ne disposait d'aucune information sur la structure d'un génome. Il a fallu à Kimura et aux autres une puissance de raisonnement et une détermination incroyable pour sortir cette théorie.
C'est aujourd'hui la théorie fondamentale quand on étudie l'évolution des génomes.

Pour tout ça, Kimura et ceux qui ont formulé les premiers cette théorie méritaient amplement un prix Nobel.
Dommage.

La suède, l'autre pays du cinéma

"It's Sweded" ("C'est suédé"). C'est comme ça que le personnage de Jack Black explique le pourquoi des versions cheap et aux effets spéciaux à deux dollars que lui et son acolyte se voient obligés de tourner pour pallier à l'effacement des cassettes du video store où ils travaillent

Le film d'où cette situation est tirée est "Be Kind, Rewind", ou "Soyez Sympa, Rembobinez" en français. Dans ce film, donc, on voit Jack Black et Mos Def tourner des version courtes (20 min) sans acteurs (ils jouent à trois tous les rôles) et avec les moyens du bord, c'est à dire beaucoup de trouvailles et un coté bricolage assumé.

Ce film a donc lancé la mode du "sweding", où des gens re-filment à leur sauce leurs films préférés. De Pulp Fiction à Tron, de Retour vers le Futur à Star Wars, tous les grand classiques (geek) y sont passé.

Tous, sauf un : Le fabuleux destin d'Amélie Poulain (Amélie from Montmartre outre atlantique).
C'est chose faite avec Amélie from Croix-Rousse (Lyon oblige)

Votre serviteur apparaît dans ce film (j'ai aussi écrit des scènes, mais ça, je le dis pas, je suis pas narcissique...)

Franchement, on a passé deux jours de tournage super sympa, on s'est marré de bout en bout, même si c'était très crevant...

Si vous voulez voir d'autres films sweded, allez voir sur dailymotion ou youtube et tapez le nom d'un film avec sweded (ou suédé) pour voir...

vendredi 18 avril 2008

Hasards du calendrier

Française, français, belges, belges, vingt ans après le 18 avril 1988, Pierre Desproges est toujours mort.









Étonnant, non ?

lundi 14 avril 2008

Rien (2)

Nichts

vendredi 11 avril 2008

Les grands comics se rencontrent

Dans son dessin du jour, le webcomic xkcd fait un vibrant hommage aux deux attachants personnages de Bill Waterson.
Je ne puis m'empêcher de vous donner le lien, tant j'admire Calvin & Hobbes et tant j'adore xkcd.

jeudi 10 avril 2008

No bell

Après une brève incursion dans le domaine glissant de la politique, parlons aujourd'hui des quelques médailles en chocolat distribués chaque année par une fondation suédoise, à savoir le Prix Nobel.

Un peu d'histoire pour commencer. C'est à un certain Nobel que l'on doit la création des Prix Nobel, Alfred de son prénom (et non Germaine, sa demi-sœur qui elle, est à l'origine du Prix de la cuisine la plus propre de Stockholm, prix qui malheureusement n'a pas survécu jusqu'à nos jours, on se demande pourquoi). Alfred faisait dans la substance qui fait boum (la dynamite) et comme Alfred se sentait mal d'avoir créé quelque chose qui détruit, Alfred se dit qu'il fallait faire le bien avec tout l'argent qu'il avait gagné avec sa substance qui fait boum. D'où la création des Prix qui portent son nom.

Les Prix Nobel récompensent chaque année des avancées significatives dans les domaines de la biologie, de la physique, de la chimie, de la littérature et de la paix. Ce qui veut dire, et signifie dans la majorité des cas, que plusieurs personnes peuvent obtenir conjointement un prix (un peu comme un tarif groupe à la SNCF).
Un oubli majeur dans ces catégorie est les mathématiques (encore qu'il y a la médaille Fields pour faire semblant). On ne sait pas trop pourquoi notre ami Alfred n'en a pas voulu. Une légende dit que c'est parce que sa femme fricotait avec un mathématicien, ça fait toujours rigoler en soirée même si c'est pas vrai.

En science, un Nobel récompense surtout une avancée significative dans un domaine particulier, voire une avancé qui dépasse le cadre strict du domaine. Pourtant on peut différencier plusieurs types de Prix : les prix techniques et les prix théoriques.
Qu'on ne me dise pas que je diminue la portée de certains prix, je précise juste le type de la portée d'un prix.
Les prix théoriques concernent donc ce qui fait avancer la manière donc est conçu certaines choses. La découverte de la double hélice d'ADN (au hasard, vraiment), a complètement modifié la façon dont on voyait le matériel génétique. Idem pour l'ARN interférence qui a changé la façon dont on voyait la machinerie cellulaire.
Les prix techniques concernent des techniques qui révolutionnent un ou plusieurs domaines, qui permettent des avancées spectaculaires. Le séquençage de l'ADN a obtenu le prix en chimie (logique) car cette technique a permit d'accéder directement aux séquences. Idem pour la technique de la PCR.
Il est pourtant important de noter que ces deux types de prix ne concernent pas le même type de travail.

Même si Le Prix Nobel est devenue une référence, il n'est jamais devenu le prix absolu. On compte un nombre de laissés pour comptes dans le palmarès.

En biologie, la plus célèbre est Rosalind Franklin. Ce sont ses photos qui ont permi à Watson et à Crick de proposer leur modèle de double hélice et de remporter le prix. Il y a deux raisons pour lesquelles elle ne figure pas au palmarès. Watson et Crick ont utilisé la photo sans sa permission; de plus elle était morte quand le prix a été remis, et le règlement interdit de remettre le prix à une personne décédée (ce qui est un peu con en soit).
En paix, le plus célèbre reste Ghandi. On pense que le prix allait lui être finalement attribué en 1948, l'année de sa mort. Aucun prix de la Paix n'a d'ailleurs été remis cette année là.

En biologie, je reste persuadé que certaines avancées auraient dû obtenir le prix.
Le séquençage du génome humain, par exemple, a été une extraordinaire avancée dans tous les domaines de la biologie, et aurait dû recevoir le prix à ce titre.
Bizarrement, aucun prix n'a été décerné en évolution alors que les noms de manquent pas (Ernst Mayr, John Maynard Smith, Stephen Jay Gould).
Deux noms attirent mon attention. Le premier est Motoo Kimura, père de la théorie de l'évolution neutre, qui a tout simplement révolutionné notre vision de l'évolution. Le deuxième est Richard Dawkins, père de la notion de gène égoïste (je reviendrai sur ces deux notions dans de prochains posts).

En physique, un nom sort tout de suite du lot. Il s'agit de Stephen Hawkins, qui a révolutionné notre vision des trous noirs et de l'univers.

La reconnaissance peut aussi être très tardive. Ainsi, Barbara McClintock, qui a découvert les éléments répétés dans les années 40 a reçu le prix en biologie en 1983...

Le Nobel en science, c'est un peu comme Cannes dans le cinéma. Même si on n'y gagne rien, il y a d'autres récompenses, d'autres prix. Et puis, ce n'est pas les prix qui font la science, mais l'inverse. Personne ne fait de la science juste pour obtenir un prix. Si quelqu'un le fait, alors ce n'est pas un scientifique.

mardi 8 avril 2008

Fêtes vos Jeux, rien de va plus

(Presque) tout le monde a remarqué à quel point le passage parisien de l'allume-cigare olympique a fait du raffut. Ni les chinois, ni le CIO ne sont passé à coté, ils envisagent d'annuler purement et simplement le reste de l'Olympic Torch World Tour.

Plus que jamais l'idée de boycott effleure l'esprit de bon nombre de gens. Mais ce n'est et ne doit rester qu'une idée. Car si boycott il y aura, ce ne sera certainement pas leur décision.

Je doit manifester ici mon indignation contre les politiques de tout bords qui ont décidé le boycott de la manifestation sportive la plus importante au monde. Ces décisions sont prises dans un contexte particulier (l'invasion de l'Afghanistan par l'URRS en 1979 par exemple a entrainé le boycott des jeux de Moscou de 1980 par les USA) qui appellent à une réaction politique forte. On ne peut évidement que louer les intentions de ceux qui décident de boycotter les Jeux Olympiques (la guerre, c'est mal, ou tout autre truc du genre), mais les conséquences pour ceux qui prennent les décisions sont minimes, voire nulles. L'homme politique de 60 balais n'en a rien a foutre d'aller courir dans un stade de l'autre coté de la terre, l'athlète qui s'entraine toute une vie pour une seule compétition un peu moins.

Car c'est là que réside le problème du boycott. Ce n'est ni aux politiques ni à l'opinion de décider de boycotter une compétition, mais bien aux compétiteurs eux-même. Un sportif n'est pas un politique, mais en tant que citoyen et participant à la compétition, lui seul peut décider de tout laisser tomber ou non. Ce sera sa décision, nul ne peut la contester.

Alors que feront les athlètes français (à part de la figuration sportive, j'entends) ? Et bien pas grand chose. Ils ont publié un texte dans lequel ils demandent "un monde meilleur", non sans une certaine mièvrerie, il faut l'avouer. Jules de chez Diner's room s'attarde plus sur le sujet.
J'ai infiniment plus de respect pour Tommie Smith et John Carlos qui levèrent leurs poings gantés de noir lors d'une remise de médaille à Mexico en 1968, même s'il s'agissait d'un salut Black Panthers, que pour les athlètes français qui veulent un monde plus juste (Smith et Carlos furent d'ailleurs exclus de l'équipe américaine pour ça).

Quant à ceux qui fustigent les manifestants pour l'affront qu'ils ont fait aux valeurs de l'olympisme, je dis que ce sont eux qui se fourrent le doigt dans l'œil jusqu'au coude. L'olympisme est mort est enterré depuis des années, depuis que l'olympisme est devenu un business, ni plus ni moins. Regardez les panneaux publicitaires dans les stades, comptez le nombre de sponsors et leurs spots de pub à la télé et dites moi si vous y trouver un soupçon d'olympisme. Si le sport est un business, les Jeux Olympiques en sont le fer de lance. C'est pour cette raison que la Chine a obtenu les jeux. C'est pour cette raison que le CIO ne peut faire marche arrière et ne peut que soutenir la Chine. C'est pour cette raison et parce que tout le monde veut faire du business avec la Chine que ni Sarkozy, ni aucun autre dirigeant n'appellera au boycott des jeux.

Je terminerai en disant que le possible boycott de la cérémonie d'ouverture semble, dans la cacophonie ambiente, une solution de sortie pour Sarkozy et pour certains athlètes. Mais cette solution n'en sera pas une, ce sera uniquement se voiler la face sur le problème du Tibet et de la répression chinoise.

samedi 5 avril 2008

Free the code

Parlons (un peu) de logiciels libres aujourd'hui.

Un logiciel libre peut se définir par l'inverse d'un logiciel Windows, à savoir qu'il est gratuit et que le code source est à la disposition de toutes et tous. Ceci veut dire que toutes et tous peuvent à loisir modifier ledit code source et l'améliorer, ajouter des fonctionnalités intéressantes, etc. Framasoft dispose d'un article qui traite plus en détails de l'origine du logiciel libre.

Citons parmi les plus célèbres exemples : OpenOffice, suite bureautique très bien faite, Mozilla Firefox et Thunderbird, qui ont renvoyé Internet Explorer et Outlook au fin fond des ténèbres d'où ils n'auraient jamais dû sortir, et Linux, qui n'est pas un logiciel puisqu'il s'agit d'un système d'exploitation (comme Windows XP ou Mac OSX).

Tout d'abord, vous dire pourquoi j'utilise des logiciels libres.
L'argument économique tient évidemment une place importante pour l'étudiant aux ressources limitées que je suis. Entre payer 150 euros une suite bureautique et en avoir une gratuite, mon choix est fait.
La suite de l'argument économique est l'absence de piratage que leurs utilisation entraine, et donc des nuits de sommeil qui ne sont pas interrompues par des bottes en cuir qui défoncent ma porte d'entrée pour ensuite être emmené dans un centre d'interrogatoire qui feraient passer une villa algéroise, période 1954 - 1962, pour l'île aux enfants.
Reste que l'argument principal à l'utilisation de logiciels libres est, selon moi, la communauté d'utilisateurs qui se développe autour de ces logiciels. Le principe étant que n'importe qui peut apporter sa pierre à l'édifice, les logiciels deviennent généralement très bien conçus. Si quelque chose manque ou ne marche pas dans une version, cela sera corrigé à la version d'après.

Au final, les logiciels libres deviennent des alternatives sérieuses aux logiciels "pas libres", à tel point que l'assemblé nationale utilisait (utilise encore, si quelqu'un sait quelque chose, qu'il parle maintenant, ou se taise à jamais) Linux (Ubuntu), à tel point que Dell vend ses ordinateurs avec la possibilité de ne pas installer Windows de force mais Linux (toujours Ubuntu).

Bien sûr, le mieux est de vous en rendre compte par vous même. Framasoft (lien sur le coté) propose énormément d'outils, d'aides et de tutoriels pour vous aider à vous y retrouver.

Moins on paye, plus la vie est belle.

PS. Je met le lien vers une page de Framablog qui explique beaucoup mieux que moi ce dont je viens de parler.

jeudi 3 avril 2008

André Brahic : la tête dans les étoiles et les pieds sur Terre

C'est un post qui devait voir le jour la semaine dernière. Il n'a pas vu le jour la semaine dernière à cause de ma flemme (un peu) et du fait que j'ai été occupé jusqu'à maintenant.

Donc c'est d'André Brahic que je cause aujourd'hui, plus précisément de son intervention lors d'une assemblée du collectif Sauvons la recherche, dont la vidéo "pirate" est disponible ici.

Cette intervention date d'avant le premier tour des dernières élection présidentielles. Le ton chez Sauvons la recherche alors était plutôt de ne pas voter Sarkozy, et ce brave André nous en fait la démonstration avec un verbe et une gouaille qui ne laisserait même Pierre Desproges indifférent.

Cette vidéo se regarde avec un grand plaisir, même si le rire tend quelque peu vers le jaune.

mercredi 2 avril 2008

Alerte à la fraude !

Message d'alerte à ceux qui ont dans l'idée d'aller visiter des grottes très anciennes ces prochains mois dans le but d'admirer des peintures d'un certain âge, pour ne pas dire d'un âge certain.

Ainsi, cette page nous montre une vidéo montrant elle-même un éléphant en train de peindre... un éléphant. Le résultat est très réussi (pour un éléphant/enfant de maternelle/ministre de la justice). On peut aller jusqu'à dire qu'il peut porter à confusion sur l'espèce de l'auteur, pour ne pas dire qu'il trompe énormément et ainsi éviter de tomber dans un humour facile, enfantin, archi-utilisé et pas rigolo du tout.

La vidéo ne dit pas s'il s'agissait d'un autoportrait.

Donc, si un éléphant moderne peut quasiment sans effort dessiner un éléphant, peut-être qu'un mammouth, qui, je le précise à l'intention de tous ceux qui restent persuadés que mammouth désigne une enseigne de grande distribution, est également un éléphant mais pas moderne, peut-être qu'un mammouth donc a pu dessiner d'autres mammouths, voir même d'autres animaux (car ensemble, tout devient possible).
Donc, si ça se trouve, c'est pas l'Homme de Cro-Magnon, ni la Femme de Cro-Magnonne qui a peint la squaw, mais peut-être bien un ou plusieurs mammouths.

Méfiez vous donc : ce qu'on essaye de vous vendre comme d'authentiques peintures anté-diluviennes humaines et donc les prémices d'un art toujours plus beau et complexe ne sont peut-être que de vulgaires barbouillages, éléphantesques certes mais barbouillages quand même.

mardi 1 avril 2008

Petites précisions...

Sur moi-même (mais pas trop, histoire de préserver le mystère que je suis) (ceux qui rigolent, dehors).
Je bosse en bioinformatique. Ça veut dire concrètement que je passe mes journées devant un écran d'ordinateur. Pour être un peu précis, j'analyse des séquences ADN (des A, T, G & C en veux tu en voilà) par le truchement de programmes déjà écrits ou que je dois écrire moi-même. D'ailleurs, rien ne ressemble moins à un laboratoire scientifique que le laboratoire scientifique où je travaille, on tend plutôt vers un bureau lambda. Les seules particularités sont des tableaux blancs dans chaque bureau (pour faire scientifique), le fait que mon étage est littéralement posé sur celui d'en dessous, la concentration exceptionnelle de scientifique à la chaise carrée.

Tout ça pour dire que je passe mes journées devant un ordinateur, ce qui ne veut surtout pas dire que je suis un (bio)informaticien : je suis un biologiste qui travaille exclusivement sur ordinateur, la nuance est importante (pour moi en tout cas).
Ceci a quelques conséquences bonnes ou mauvaises, à vous de juger.

Tout d'abord, je peux littéralement laisser une expérience en plan, ce qui a des avantages incontestables lorsqu'un pot, une pause café et /ou repas, une conférence ou une envie urgente de partir se déclare (ça marche aussi pour les alarmes incendies, alertes "comment-que-ça-marche-un-ordi" de la part des collègues de Master ou pire encore "Où t'en es de tes manips" de la part de mon chef).

Ensuite je peux divaguer à loisir, et dix vagues, ça fait beaucoup pour un étudiant en Master 2 comme moi. Pendant qu'un programme tourne, je peux lire des blogs ou des pages web sur tout un tas de sujets plus obscurs les uns que les autres. Je peux ensuite faire part à mes collègues de mes découvertes par le biais d'outils perfectionnés tels que le mail ou le chat, collègues qui la plupart du temps n'en ont rien à cirer vu que eux ils ne peuvent pas divaguer.

Je peux aussi passer mes journées à écouter de la bonne musique (Take Five du Dave Brubeck Quartet au moment où je tape ces lignes).

Par contre, je suis dos à la porte de mon bureau. Ce qui veut dire que :
- toute personne passant dans le couloir pourra voir que j'en glande pas une. Pour ça Dieu a inventé la porte qui se ferme (qu'il est fort, ce Dieu...)
- toute personne qui RENTRE dans le bureau pourra constater que j'en glande pas une et pourra même savoir où je passe mon temps. Ça peut passer avec des collègues de bureau. Ça peut moi passer quand c'est le chef qui rentre (et sans frapper en plus...).
- Idem concernant le type d'activité : la lecture d'un article scientifique passera évidemment mieux que le visionnage de vidéos idiotes.

Je reste toute la journée le nez devant un écran. À force, cela peut agacer et faire naitre un besoin irrépressible d'aller courir dans les champs, surtout quand il fait un super soleil comme aujourd'hui. Le jour où il y a l'ADSL haut-débit dans le parc de la Tête d'Or, inutile de me chercher au labo. Pourtant une solution existe: le jogging dans le parc en milieu de journée.
Mais bien sûr...

Assez parler de moi. Mes manips sont terminées, je retourne au travail...

April Foule

Aujourd'hui, c'est le premier avril. Cela veut dire que tout plein de gens vont en profiter pour faire des blagues pas drôles dans tous les sens.

Alors autant vous prévenir dès maintenant :

J'ai un caractère de merde.

Le premier qui me fait un poisson d'avril, je le tue, sans aucune autre forme de procès.

Vous voilà prévenus.

Je vous souhaite à toutes et à tous une excellente journée.