vendredi 6 juin 2008

Le vide

Il arrive sans prévenir. Il se cache, il épie, il guette, il attend son moment.
Puis il vous tombe dessus, une attaque éclaire. Il détruit le peu de défense qu'il vous reste et s'installe dans les ruines de votre esprit.

C'est le vide.

Pourtant ce n'était pas sa guerre mais une autre guerre, moche, sale, dégueulasse, ignoble. Une guerre contre le temps, une guerre contre soi-même.
Les armes étaient le café et une dose incroyable de volonté de mon coté, la fatigue, les horaires impossibles, le découragement, le temps de l'autre.

La guerre a fait rage des jours durant. Puis elle s'est terminée. Enfin.
La guerre s'est terminée mais n'a pas laissé place à la joie, à l'énergie, au bonheur. Le vide attendait et s'est jeté sur moi. Et je n'ai quasiment rien pu faire.

Maintenant, le vide est dans mon esprit. Que faire ? Rien.
Il faut attendre, on ne peut pas lutter de front contre le vide. Il faut attendre pour résister. Faire des choses insignifiantes est mieux que ne rien faire du tout. Le vide ne gagnera pas complètement.
Le vide n'est pas immortel. Face au monde, à l'étendue des possibles, le vide ne peut rien. Mais il est puissant.
Moi, je suis patient. Je peux attendre, je peux trouver de quoi résister. Rien qui fera vraiment vaciller le vide, mais de quoi dire qu'il n'a pas totalement remporté la partie.

Le vide ne gagne jamais complètement, mais il attendra toujours son moment pour agir.

Moi je suis patient et j'ai des heures de sommeil à rattraper en plus...
On est fait pour s'entendre.

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