jeudi 4 septembre 2008

Les tribulations d'un français à Berlin (1)

Ou comment j'ai appris que les allemands n'aiment pas qu'on se moque d'eux.

Retour en arrière.

Lundi après-midi. Je me rend à mon futur laboratoire pour y signer quelques papier. Je suis en Allemagne depuis la veille. Je n'ai (presque) pas prononcé un mot d'allemand depuis cinq ans. Tout ce que je me souviens de cette noble et belle langue (qui sonne doux aux oreilles du français que je suis) c'est "Ich spreche keine Deutsch", ce que je traduirais en ces mots : "Tu peux toujours courir pour que je te réponde, mon gars."
Je suis donc sur le quai d'une station de métro (pardon, U-Bahn) attendant le U-Bahn donc. Vient vers moi à ce moment un homme qui, il me semble, me pose une question. Aussi sec, je répond par la phrase suscitée, pensant me tirer d'affaire.

Ce que j'avais oublié, c'était que j'imite inconsciemment les gens autour de moi, surtout quand il s'agit d'accents. Il m'a ainsi été très difficile de conserver ce noble accent anglais (que j'ai consolider grâce à mon prof de littérature anglaise, un pur British) quand j'était à Montréal (où l'on parle anglais avec un accent américain). J'ai pu ainsi en une journée très bien imiter l'accent allemand, accent avec lequel j'ai répondu à l'homme du dessus.

Imaginez donc la scène suivante. Vous êtes perdu. Vous demandez donc votre chemin à un passant qui impassible, vous répond "désolé, je ne parle pas français" dans un superbe accent parisien.
Vous le prenez mal.

C'est ce qui s'est passé.

Le visage de l'homme en question s'est un peu renfermé, puis il m'a lancé un truc que j'aurais du mal à traduire par "superbe diction et bienvenue dans notre noble patrie, ami d'outre-Rhin".

Je ne faisais pas le fier après ça.

1 commentaire:

Stasia Gonchar a dit…

was it a Berliner accent?